Les informations suivantes doivent être incluses dans la demande:
- les coordonnées des personnes, des véhicules et de l’accident;
- les coordonnées des témoins éventuels;
- le lieu et les heures de visite de l’expert;
- le travail et le revenu de la victime;
- l’ampleur des blessures subies;
- l’attestation médicale de guérison.
En raison de l’importance de la demande d’indemnisation, il peut être essentiel de consulter une agence spécialisée dans ce domaine qui peut vous accompagner tout au long de la procédure jusqu’à l’obtention de l’indemnisation.
Une fois la demande d’indemnisation terminée et envoyée, la compagnie est tenue de faire une offre équitable ou de motiver son refus au plus tard:
- 30 jours pour les dommages matériels (avec module CAI souscrit par les deux conducteurs);
- 60 jours pour les dommages matériels (avec le formulaire CAI signé d’une seule partie);
- 90 jours pour les dommages corporels.
Depuis le moment de l’offre, l’assurance a 15 jours pour la liquider. Si la victime refuse, le montant devient un acompte dans l’attente de la résolution du litige.
Proposition de dommages-intérêts pour accident de la circulation
Dès réception de la réponse de l’assurance, vous pouvez décider de:
- accepter l’offre et, dans ce cas, l’assurance enverra dans les 15 jours le montant proposé à la clôture de la position et la procédure d’indemnisation s’éteindra;
- refuser l’offre et, dans ce cas également, l’assurance enverra dans les 15 jours la somme proposée, que nous accepterons à titre d’acompte sur la plus grande à laquelle nous pensons avoir droit et, par conséquence, nous encaisserons dans l’attente d’un règlement définitif du préjudice, nous espérons, supérieur.
En cas de non-formulation de l’offre ou si nous estimons qu’elle est réductrice, il sera possible d’exercer le droit d’accès aux actes de l’instruction d’assurance (art. 146 Code Assurances). L’accès doit être autorisé dans les 60 jours suivant la formulation de la demande écrite, donc la Compagnie devra permettre de prendre connaissance des actes, ainsi que d’en extraire copie (à nos frais). À défaut, nous pouvons porter plainte auprès d’IVASS.
Comment promouvoir l’action en réparation des dommages résultant d’accidents de la route
Dans le cas où nous estimions que l’offre reçue de l’assurance est réductrice ou que la non-formulation d’offre est injuste (même à la lumière de l’éventuelle documentation acquise avec l’accès aux documents), pour obtenir l’indemnisation souhaitée, il faut s’adresser à l’autorité judiciaire en engageant une action civile contre l’assurance en réparation des dommages causés par un accident de la route.
Une telle action, en effet, comme prévu par l’article 145 du Code Assurances Privées, ne peut être proposée qu’après 60 jours, soit 90 en cas de dommage à la personne, à compter du moment où la victime a demandé à l’entreprise d’assurance réparation du dommage, par lettre recommandée avec accusé de réception (ou P.E.C.).
Résumé : l’opportunité de demander un conseil professionnel
Donc, si nous sommes impliqués dans un accident de la route et si nous signalons des dommages (matériels et/ou blessures), la première chose à faire est de signaler immédiatement (dans les 3 jours) le sinistre à notre assurance.
Il convient ensuite d’engager la procédure ordinaire de réparation des dommages en adressant la demande écrite correspondante à l’assurance du véhicule tenu responsable de l’accident par lettre recommandée a.r. ou P.E.C.
Si nous ne sommes pas, en tout ou en partie, satisfaits de la réponse formulée par la Compagnie, nous pourrons engager le procès civil de dommages-intérêts de sinistre routier.
Pour promouvoir le jugement en réparation est nécessaire de l’assistance d’un avocat. Néanmoins, il est tout à fait opportun de se faire défendre par un professionnel qualifié dès les premières phases de la gestion de la procédure d’indemnisation, étant donné que les compagnies d’assurance tendent souvent à sous-estimer le dommage en offrant des indemnisations non adaptées au dommage réel. En tout état de cause, les honoraires d’assistance juridique doivent être remboursés par la Compagnie (de même que la rémunération éventuellement versée au médecin légiste pour l’expertise partielle).